Fiche technique
Nom original | Rupan Sansei : Sebundeizu Rapusodi (ルパン三世 セブンデイズ・ラプソディ) |
| Lupin III : Rhapsodie pour sept jours |
Origine | Japon |
Année de production | 2006 |
Production | TMS Entertainment, Nippon Television Network Corp. |
Animation | R.I.C, Studio Wombat, Hadashi Pro |
Durée | 90 minutes |
Auteur manga | Monkey Punch |
Réalisation | Hajime Kamegaki |
Production | Toshio Nakatani, Yasumichi Ozaki, Ryûsuke Aoki |
Chargé de production | Kei Watabiki |
Scénarii | Naoko Itô |
Story-boards | Hajime Kamegaki, Hideki Tonokatsu, Hirofumi Ogura, Osamu Nabeshima, Shigeki Takagi, Yoshinobu Tokumoto, Kôichi Takada |
Effets Spéciaux | Yoshimi Hayashi |
Planning | Tadahito Matsumoto, Masahiko Osawa |
Chara-Design | Satoshi Hirayama |
Mecha-Design | Yoshio Mizumura |
Direction de l'animation | Jôji Yanase, Kenji Hachizaki, Masahiko Yoda, Masakazu Saitô, Yoshio Mizumura, Shinya Takahashi |
Direction artistique | Yukiko Iijima, Tadanao Tsuji |
Direction du son | Yukiyoshi Itokawa |
Direction de l'écriture | Jun'Ichi Iioka |
Montage | Yuriko Sano |
Direction photographie | Satoshi Ohtsuba |
Musiques | Yûji Ohno |
| » Staff étendu |
Synopsis
New York, lundi, dans un hippodrome. Le dernier coup de Lupin III est ingénieux : voler l’intégralité de l’argent des paris en truquant la course, mettant les organisations mafieuses sur la paille. Le coup réussi, et avec l'aide de son partenaire Jigen, il compte bien récidiver le dimanche même, lors de la prochaine course.
Mais un grain de sable risque de compromettre ses plans en la personne de la jeune Michelle, qui l’appelle à l’aide afin de s’emparer de La Larme de la Déesse, le plus gros diamant brut taillé, avant son père le colonel Quick. Celui-ci est le président de la multinationale M.I.X, un important fournisseur d’armes pour la Maison Blanche. Qui sait ce qu’il compte faire du diamant ?
Forcé de voyager à travers le globe, notre gentleman cambrioleur a jusqu’à dimanche, avant le début de la course, pour y parvenir, et ce en échappant à l’inspecteur Zenigata et aux hommes lourdement armés du colonel, parmi lesquels un expert en explosif des plus sadiques.
Pendant ce temps, Fujiko s’associe avec Goemon afin de récupérer elle-même le diamant tandis que Jigen accepte le boulot que lui propose Riot, un ex-compagnon d’arme devenu mercenaire, qui travaille désormais pour Quick...
Commentaires
Dix-huitième téléfilm dérivé de la licence Lupin III/ Edgar, le Détective Cambrioleur. C’est le premier réalisé par Hajime Kamegaki, qui avait fait ses armes en tant qu’animateur et réalisera les deux films cross-over avec le Détective Conan.
Pour ce téléfilm, il fit le choix le choix d’adopter un ton quasi-parodique, puisque les personnages font souvent preuve d’autodérision (comme la phrase récurrente de Goemon lorsque celui-ci découpe un objet inutile). Ce mélange d’humour décomplexé et d’action pure fonctionne très bien, et l’ambiance jazzy faussement néo-noire (Yuji Ohno, le compositeur habituel, est particulièrement inspiré), qui justifie le titre, confèrent une identité propre au téléfilm. Les interactions entre Lupin et Zenigata ne manqueront pas d'arracher quelques fou-rires.
Il est intéressant de noter qu’à l’instar de Goodbye Liberty dans lequel Jigen délaisse Lupin pour aller commettre un braquage, les comparses de notre héros font un peu plus preuve d’indépendance, partant chacun de son côté pour réaliser ses propres projets, d’autant que cette fois-ci Jigen est plutôt du côté des méchants. Il n'est cependant pas difficile de deviner que les projets de chaque protagonistes seront finalement liés.
C’est aussi le début de la mise en retrait de ce brave inspecteur Zenigata, puisque son comédien japonais, Goro Naya, rencontrait des problèmes de santé qui ont forcé l’équipe à ménager sa voix. Ceci-dit, les auteurs ont su faire preuve d'ironie dans les dialogues afin de légitimiser la présence de l'inspecteur, ce que les téléfilms suivants délaisseront, le personnage n'y faisant plus qu'acte de présence jusqu'au remplacement de Goro Naya par Koichi Yamadera.
Du côté des fans italiens (la série étant une institution chez eux), c'est la première œuvre qui fut doublée sans Roberto Del Giudice, la voix historique de Lupin, qu'il avait doublé dans toutes ses apparitions depuis les années 70 et qui venait hélas de décéder.
Le scénario est très bon, le côté course contre la montre étant très intéressant (le parallèle entre Lupin qui veut se dépêcher de régler cette histoire avant la fin de semaine et le thème de la course hippique est bien trouvé). Avis aux fans de Jigen, le scénario dévoile quelques aspects romantiques de son passé et fait face à un dilemme moral. On pourra regretter, cependant, le fait que Lupin se montre parfois trop naïf et semble moins faire preuve de jugeote qu’à l’accoutumé.
Ceci étant, il y a des idées proprement absurdes et parfaitement assumées, comme le coup de la dent androïde (!).
S'il est loin d'être aussi excellent que le téléfilm précédent, qui avait placé la barre très haut, Seven Days Rapshody est un téléfilm sympathique, dépaysant et sans prétention. Lors de sa diffusion japonaise, il enregistra un taux d'audience des plus correct, bien qu'en deçà des précédents films annuels. On peut même constater que c'est à partir de ce téléfilm que le nombre de spectateurs va doucement décliner jusqu'à sérieusement s’aggraver à la fin de la décennie suivante...
Pour l'anecdote : dans une scène ou Lupin et Goemon se rendent dans un bar jazzy, les musiciens jouant sur scène (et à qui notre héros donne d'ailleurs un pourboire) sont des caricatures de Yuji Ohno et des membres du Lupintic Five, le groupe qu'il avait formé en 2006 et qui contribuera beaucoup à la bande-son de la saga.
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