Angel Cop

Tokyo, 1990, le japon est devenu la première puissance économique et a pris la première place au rang des supers puissances dans la diplomatie mondiale. Dans le même temps, une organisation ultra violente d’extrême gauche prend les armes contre l’État japonais et ses dirigeants les accusant d’avoir plongé le pays dans un matérialisme déshumanisant. Pour contrer cette menace terroriste et politique, le gouvernement à mit sur pied une nouvelle unité d’élite dans la police avec permis de tuer : Les Force Spéciale de Sécurité (F.S.S.) composée d’une dizaine de membres hyper entrainés et initiés à toutes les techniques de combat urbain. Durant l’extradition de son chef pour incarcération, l’organisation terroriste subit une attaque lors de laquelle plusieurs membres sont tués et le numéro 2 enlevé. Une attaque aussi précise que violente pourtant non revendiquée... La FSS va devoir mener l’enquête.

Angel Cop se compose de 2 séries de 3 OAV d’environ 25 à 30 minutes sorties en 1989-1990 et en 1994. Produits par le studio Soeishinsha, ces 6 épisodes appartenant au genre "cyberpunk" vont se concentrer sur cette unité spéciale pas comme les autres dont les membres ont tous développé un sens très aigu de la justice.

Comparé à d’autres titres du même genre (Bubblegum Crisis par exemple), cet anime n’a pas vraiment une solide réputation et ne fait pas l’unanimité. Il est vrai que techniquement les épisodes sont assez inégaux : les dessins sont fins et précis pour le premier et les deux derniers épisodes mais on sent un relâchement pour les autres, idem pour les scènes d’action qui oscillent entre le bon et le moyen. Le design original de certains personnages n’est pas toujours très inspiré et la bande-originale est assez oubliable. En clair, la qualité de ce titre ne se situe pas vraiment dans la forme - qui reste assez basique – bien que au même niveau qu’une OAV sans gros moyens à cette époque.
Ce qui fait le charme d’Angel Cop c’est son ambiance et les quelques scènes d’actions qui sont toujours très cadencées et assez bien réalisées (notamment lors des affrontements avec les Hunters qui sont d’une violence remarquable). La direction artistique nous rappelle qu’on est bien en présence d’un anime à l’ADN cyberpunk, avec cités nocturnes, gratte-ciels, courses poursuites sur le périf et super flics boostés à l’exosquelette motorisé. En conséquence, les épisodes se suivent assez facilement grâce aussi à une répartition entre scènes narratives et scènes d’actions équilibrées d’autant plus que le scénario est correct pour une production de ce type. On aura même discrètement droit à une petite réflexion sur les méfaits de la finance et de sa main mise sur la politique ainsi que sur la relation Américano-japonaise très ambiguë (la traduction de la VO à d’ailleurs été censurée aux USA). L’aspect surréaliste de certaines scènes ainsi que les éléments de science-fiction qui viennent ponctuer la narration ici et là ajoute une plus-value non négligeable à l’ensemble.

En somme Angel Cop est de la trempe de ces petites productions "artisanales" mais toujours agréables à regarder. S’il ne s’agit pas d’un incontournable, le titre a suffisamment de qualités pour se faire apprécier des amateurs du genre (voire par les autres).